L'économie des Hautes-Alpes, département français repose principalement sur le tourisme, le secteur du batiment et des travaux publics et l'agriculture. Le département dispose d'un patrimoine naturel particulièrement riche et de plusieurs grandes stations de sports d'hiver qui génèrent environ un tiers du chiffre d'affaires. L'agriculture, qui doit composer avec une topographie difficile, repose essentiellement sur l'élevage des ovins et la production de fruits de table.

Revenus de la population et fiscalité

En 2021, l'Insee recensait dans les Hautes-Alpes 68 683 foyers fiscaux, dont 49,3 % étaient imposables. Le revenu net disponible s'élève à 23 010 € par foyer fiscal. Ces revenus sont en provenance des revenus d'activités à hauteur de 63%, des pensions et retraite (36,2%), des revenus du patrimoine (10%) et des prestation sociales (5,2%). Le taux de pauvreté s'élève à 14,7%. Le rapport interdécile est de 3 (ratio entre les revenus du premier et du dixième décile).

Emplois

En 2020 les 58 402 emplois étaient situés dans les commerces et les services (43,6%), l'administration publique (38,9%, la construction (7,9%), l'industrie (5,3%) et l'agriculture (4,2%). Le taux de chômage est modéré (6,6% contre 8,2% pour la région PACA).

Principaux secteurs d'activité

L'économie des Hautes-Alpes est orientée vers le secteur non marchand et le tourisme avec une présence importante des non-salariés et de travailleurs saisonniers. Le chiffre d'affaires cumulé des entreprises du département était de 4,8 milliards euros en 2023. L'activité du département est concentrée dans le secteur tertiaire (82,6%). En 2020 les 58 402 emplois étaient situés dans les commerces et les services (43,6%), l'administration publique (38,9%), la construction (7,9%), l'industrie (5,3%) et l'agriculture (4,2%). Le taux de chômage est modéré (6,6% contre 8,2% pour la région PACA),.

Agriculture

En 2024 l'activité agricole emploie dans les Hautes-Alpes 2 900 personnes (équivalents temps plein) dans 1 560 exploitations agricoles et génère un chiffre d'affaires annuel de 186 millions euros. L'activité dominante est l'élevage et plus particulièrement l'élevage des ovins (230 000 têtes) qui devance celui des bovins (31 490 têtes). Mais c'est l'arboriculture qui constitue la première source de richesse du fait de sa forte valeur ajoutée. Le département est le deuxième producteur national de pommes Golden (45 280 tonnes) et le troisième de poires de table (18 230 tonnes). L'agriculture biologique représente une surface de 36 000 hectares soit 40% des surfaces agricoles ce qui classe le département en deuxième position. Trois productions ont un label IGP (Indication géographique protégée) (Agneau des Alpes du Sud, pommes des Alpes de Haute-Durance et vin des Hautes-Alpes) et deux étaient en cours de labellisation en 2024 (Tomme du Champsaur et bleu du Queyras). La surface agricole utile représente 17% de la superficie du département à la quelle il faut ajouter 43% d'alpages,.

Tourisme

Le tourisme s'est beaucoup développé à compter des années 1960 et est devenu une activité majeure du département avec un chiffre d'affaires de 1,3 milliard euros en 2023 et 15 000 emplois directs. La fréquentation cette année là a été de 18,6 millions nuitées. Le département dispose d'une capacité de 390 000 lits et au pic de la saison touristique la population des Hautes-Alpes est triplée. .

Tourisme hivernal

Le tourisme hivernal représente une part prépondérante des recettes touristiques du département. Elle s'appuie sur une trentaine de stations de ski dont certaines très anciennes mais le tourisme hivernal s'est surtout développé à compter des années 1960 avec le lancement du Plan neige qui a conduit à la création de nouvelles stations comme Orcières Merlette, Superdévoluy et Les Orres. Les stations les plus importantes (plus de 100 kilomètres de piste) sont Serre Chevalier, Montgenèvre, Vars, Orcières Merlette et SuperDévoluy / La Joue du Loup. Il existe par ailleurs une vingtaine sont des petites stations de moyenne montagne dont Saint-Léger-les-Mélèzes, Réallon, Ancelle, Saint-Michel-de-Chaillol et Laye.

Toutefois l'activité des sports d'hiver est menacée par le réchauffement climatique qui touche de manière plus importante les Alpes du Sud. En moyenne la température s'est élevée de 2,5°C dans les Alpes françaises depuis les années 1980. Pour combattre la faiblesse de l'enneigement les stations de ski ont investi lourdement dans les canons à neige au détriment parfois des ressources en eau qui dans certaines régions sont limitées. Cette solution couteuse en énergie n'est dans certains cas pas pérennes car le processus de fabrication de la neige artificielle nécessite une température négative qui n'est pas garantie compte tenu de l'évolution du climat,. Des stratégies de diversification des activités ont été également engagées par les stations pour pallier le manque de neige. Un rapport de la Cour des comptes de 2024 estime qu'elles sont toutefois insuffisantes pour garantir une stabilité des revenus et que les investissements réalisés dans ce but manquent parfois de réalisme quand à leurs retombées économiques (centre de balnéothérapie de Montgenèvre).

Tourisme estival

Le tourisme estival est une activité plus récente. Il peut s'appuyer sur la grande diversité des paysages naturels et l'existence d'un réseau étendu de chemins de randonnée (GR5, GR50, GR58, E2,...) et une trentaine de refuges de montagne.

Le massif des Écrins, avec notamment la vallée de Vallouise, ou le Queyras, protégés respectivement au sein du parc national des Écrins et du parc naturel régional du Queyras, sont des sites privilégiés pour l'alpinisme et la randonnée de haute et moyenne montagne. De nombreux autres espaces naturels du département sont classés en zones Natura 2000, réserves naturelles (exemple : la réserve naturelle nationale des Pics du Combeynot), etc. .Le parc naturel régional des Baronnies provençales, que les Hautes-Alpes partagent avec la Drôme, offre également des possibilités de tourisme en moyenne montagne (escalades à Orpierre, vol libre, randonnées pédestres) dans la partie occidentale du département. La Durance, ses principaux affluents et d'autres torrents offrent de nombreuses possibilités pour les amateurs de rafting ou de kayak.

Capacités d'hébergement

Le grand nombre de stations de sport d'hiver et la qualité du climat et de l'environnement du département expliquent la proportion des résidences secondaires qui représentent dans plus la plupart des communes rurales plus de 50% du parc immobilier. Sur les 138 751 logements du département 63 329 étaient des résidences secondaires en 2020 (proportion la plus élevée de France).

Le département dispose fin 2024 de 159 hôtels ayant une capacité totale de 3 585 chambres, de 114 campings fournissant 11 275 emplacements, de 15 370 lits en résidence de tourisme et assimilés, de 35 villages vacances et maisons familiales et de 7 auberges de jeunesse offrant 637 places.

Énergie

Le département produit plus d'énergie électrique (1700 GWh en 2018) qu'il n'en consomme (1100 GWh) mais une grande partie de la production hydroélectrique est consommée à l'extérieur du territoire pour répondre aux appels de puissance durant les pointes de consommation. L'énergie électrique est fournie principalement par les barrages hydroélectriques (1500 GWh en 2020), les centrales photovoltaïques (73 GWh) et le bois (99 GWh). La puissance installée en 2020 pour les barrages est de 500 MW (dont 379 MW pour le barrage de Serre-Ponçon) et à cette date la construction de 36 petites centrales hydroélectriques avaient été autorisées (puissance installée totale de 50 MW). L'énergie totale consommée dans le département est de 3700 GWh (dont produits pétroliers 2100 GWh, gaz nature 196 GWh et bois 283 GWh). Les principaux consommateurs sont le transport routier (42%) et le résidentiel (31%). Fin 2021 l'objectif est de porter en 2030 la production d'énergie d'origine solaire à 1540 GWh (fourchette haute), d'augmenter la production des barrages à 2080 GWh et de produire 341 GWh à l'aide des éoliennes. Ces sources d'énergie doivent être complétées par des grandes centrales utilisant la biomasse (37 GWh) et des installations de méthanisation (67 GWh) portant le total à environ 3,5 TWh (fourchette haute).

Notes et références

Notes

Références

Bibliographie

  • Insee, « Dossier complet- Résultats pour toutes les communes, départements, régions, intercommunalités, ... - Département des Hautes-Alpes »,
  • « L'agriculture, l'agroalimentaire et la forêt dans les Hautes-Alpes », Ministère de l'agriculture,
  • Observatoire régional de la santé, « Constats et données clés du portrait socio-sanitaire et environnemental des Hautes-Alpes »,
  • Cour des comptes, Les stations de montagne face au changement climatique, , 147 p. (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

  • Hautes-Alpes
  • Liste de refuges des Alpes

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